Billet d’où ? Du festival d’Avignon !

C’est un rendez-vous que je ne raterais pour rien au monde : le Festival d’Avignon. Au mois de juillet, et ceci pendant trois semaines, la ville devient le plus grand théâtre au monde. Une fois les remparts franchis, vous entrez dans un autre monde, dans un lieu où la magie vous enveloppe tout en douceur.

Deux festivals coexistent, le In et le Off. Pour ma part, je me concentre essentiellement sur le Off car c’est là où se trouve des pépites, ces artistes émergents bourrés de talent. Il faut bien le reconnaître, le pire côtoie le meilleur mais cela fait partie du jeu.

Surtout ne pas oublier de prendre le précieux sésame la carte Off (Mairie d’Avignon, place de l’Horloge). Pour 16 €, vous bénéficierez de 30% de réduction sur chaque spectacle. Profitez-en au passage pour récupérer le programme de tous les spectacles du Off, un gros catalogue listant les lieux, les horaires, les résumés.

J’aime beaucoup déambuler dans les rues d'Avignon intra-muros, m’arrêter pour écouter un comédien qui tente de me convaincre de venir voir son spectacle, sourire devant les parades des compagnies qui rivalisent d’originalité pour faire venir les spectateurs dans leurs salles.

Depuis quelques années, je privilégie certains théâtres, où se jouent des spectacles de qualité. Par exemple « Les Béliers », « Le Chêne noir », « Le Collège de la salle », « Girasol »...

Pas moins de 1600 spectacles se jouent cette année à (en) Avignon. C’est vous dire combien le choix est difficile devant  cette profusion de créativité.

Laissez-moi vous présenter mes coups de cœurs pour cette année :

J'irais danser avec les requins

J’irais danser avec les requins, au théâtre La Luna. Bulle nous parle de sa passion pour les océans et pour les requins avec qui elle peut communiquer. Une histoire écolo comme je les aime, remplie de poésie.

Une bouteille à la mer

Une bouteille à la mer, Petit Louvre Van Gogh. Une bouteille à la mer suivie d'une correspondance internet entre une jeune fille de Jérusalem et un jeune homme vivant à Gaza. Spectacle très émouvant et juste, qui apporte un regard plus humain sur le conflit Israélo Palestinien.

Et pendant ce temps Simone Veille

Et pendant ce temps Simone Veille, au Capitol. Une chronologie de la condition de la femme entre les années 50 et aujourd’hui, à travers trois lignées de femmes, sur quatre générations. Très rafraîchissant, pour la mémoire et pour le ton. À la fin, il n’y a qu’une phrase qui nous vient à l'esprit « Merci Simone ! ».

Le porteur d'histoire

Et pour terminer, mon gros coup de coeur, un spectacle que j’ai vu deux fois : Le porteur d’histoire, au théâtre des Béliers, écrit par Alexis Michalik. Une histoire pour les amoureux des livres qui nous entraine dans le temps, des Ardennes au désert algérien. Surtout rester bien attentif, car on pourrait se perdre dans les méandres de ce conte-réalité, tant la succession des lieux et des personnages se fait de façon frénétique. 

Pour se restaurer, j’aime beaucoup le quartier de la place des Carmes. Juste avant d’arriver sur la place, au 23 rue de la Carreterie, se trouve un petit magasin que j’adore : Le cyclo panier. Ils vendent des fruits et légumes au détail, des fromages, mais aussi d’excellents sandwichs fabriqués avec leurs produits. Je recommande tout particulièrement le sandwich "roquette, chèvre, brugnons et figues".

Autre lieu : traverser la place des Carmes et tout au bout, à gauche, sur la rue des infirmières, se trouve une épicerie bio Retour aux sources. Elle fait aussi resto, mais exclusivement à l’extérieur. Des tables en bois sont alignées le long du trottoir et on s’installe là où il y a de la place. Cela permet d’échanger sur les spectacles avec ses voisins. Pour la nourriture, il y a un plat du jour, ou une assiette de salades. Le dessert syrien est une pure merveille, parfumé à la rose et à l’eau de fleur d’oranger.

Bon festival à tous !

Dans la rue

Croyez en vos rêves et ils se réaliseront peut-être. Croyez en vous et il se réaliseront sûrement.